Sauvetage, protection et adoption des chiens et des chats de l’Île de la Réunion, de Mayotte et sur Marie Galante île de l'archipel Guadeloupéen
Vous venez d’acquérir un chiot et souhaitez qu’il soit rapidement propre, voici quelques conseils pour y arriver.
Il faut tout d’abord savoir que les conditions de vie de la toute petite enfance jouent un rôle dans les capacités d’apprentissage de la propreté. Un chiot élevé en maison, ayant un accès à l’extérieur et vivant avec sa maman, va très rapidement apprendre à son contact, par mimétisme, à aller faire ses besoins dehors. En revanche, un chiot d’élevage, vivant en cage et y faisant ses besoins, n’aura pas pris les bonnes habitudes.
Votre chiot va apprendre à contrôler ses sphincters en grandissant : avant 10 semaines d’âge il est incapable d’être propre sur une grande période, en dehors de son panier.
IMPORTANT
Vous appréhendez de sortir votre chiot dans des lieux publics car il n’a pas reçu toutes ses injections vaccinales. Ceci est une vieille croyance non fondée !
En effet, si la mère de votre chiot est correctement vaccinée, elle lui a transmis par le lait des anticorps qui lui permettent de se défendre contre les maladies contre lesquelles on vaccine. Lorsque vous avez acquis votre chiot, après l’âge de 8 semaines, il est identifié et vacciné comme l’impose la loi. Il est donc protégé et vous pouvez le sortir.
Au-delà de l’apprentissage de la propreté, cette mise en contact avec l’environnement extérieur est primordiale pour son éducation et la connaissance de son milieu de vie.
MAIS
Votre chiot est un « bébé » au statut immunitaire fragile, il est donc conseillé d’avoir un comportement raisonnable et responsable vis-à-vis de ses contacts avec d’autres chiens et dans certains lieux. A cet égard, il faut éviter de le mettre en collectivité ou en contact avec des animaux dont on ne connait pas l’état de santé. Les lieux d’aisance canins sont également des bouillons de culture (parasites, virus et bactéries) qu’il faut éviter de faire fréquenter à des chiots. Egalement, les baignades dans les eaux stagnantes et sales sont déconseillées.
Quel que soit le comportement à apprendre, il existe deux techniques :
Nota : Dans les techniques d’apprentissage, il existe l’extinction qui consiste à ignorer le comportement que l’on veut faire disparaitre. Cette technique est utile par exemple pour apprendre à un chiot à ne pas quémander à table. La première fois qu’il quémande, il ne faut pas lui répondre et l’ignorer ; il retournera à son panier en comprenant que son comportement ne lui apporte rien. C’est également cette technique que l’on utilise instinctivement la première nuit après l’adoption au cours de laquelle le chiot va pleurer : si on ne répond pas à ses pleurs, il va cesser et se rendormir. Cette technique n’est pas applicable à l’apprentissage de la propreté.
> En revanche, ne le laissez pas jouer tant qu’il n’a pas fait ses besoins, sinon il voudra ensuite sortir à tout bout de champ, ayant associé la sortie au jeu.
Le chiot doit être propre à l’âge de 4 mois, avec des petits retardataires jusqu’à l’âge de 6 mois. Les mâles auraient tendance à avoir plus de difficultés à apprendre la propreté.
Soyez indulgent et rapide le matin : les premiers temps, faites vite sortir votre chiot pour qu’il fasse pipi. Entre l’attente de la nuit et la joie de vous revoir le matin, il ne va pas pouvoir attendre que vous preniez le petit déjeuner avant de sortir !
Pour les propriétaires au sommeil léger, vous pouvez vous rendre compte que votre chiot gigote ou pleure au petit matin, si le courage est avec vous, vous pouvez le sortir, puis le remettre dans son panier et retourner vous coucher. Attention, il ne faut pas que le chiot croie que la journée commence, soyez assez peu expressif et ne répondez pas à ses demandes de jeu.
Pour faciliter l’apprentissage de la propreté la nuit, on peut utiliser, pour les chiens de petit gabarit, une cage de transport type « Varikenel » qui servira de « chambre ». En effet, le chiot sait naturellement qu’il ne faut pas faire ses besoins sur son lieu de couchage. Ce lieu ne doit pas être considéré comme une punition et doit être agrémenté comme un lieu de couchage douillet (couverture, panier). Prévoyez quand même une taille suffisante pour que le chien puisse se coucher au fond de la cage et laissez-lui une petite partie devant pour les accidents nocturnes ! Le soir au coucher, encouragez-le à retrouver sa « chambre ». Cette cage aura le double avantage à l’avenir de lui servir de chambre dans d’autres circonstances, si vous allez dormir chez des amis ou à l’hôtel par exemple.
Pour les propriétaires qui sont absents une très longue partie de la journée, il est possible d’apprendre au chiot à faire ses besoins dans une litière (soit litière à chat soit plateau recouvert de papier journal). En effet, comme le chiot ne pourra pas se retenir il est plus agréable de nettoyer un endroit dédié que de pister les pipis et crottes à son retour. Dans ce cas, il faut dès l’adoption du chiot prévoir cet endroit et lui apprendre pendant votre présence (ce n’est pas naturel comme chez le chat) : quand vous voyez le chiot pleurer, tourner en rond ou se mettre en position, il faut le porter jusqu’à sa litière et le féliciter lorsqu’il a fait. Progressivement, le chiot va de mieux en mieux se retenir et au bout de quelques semaines, lorsque vous rentrerez, il n’y aura plus rien dans la litière et vous pourrez la supprimer.
Dans certains cas réfractaires, on peut conseiller de retirer la gamelle d’eau la nuit, le chiot n’a pas besoin de boire. Considérant qu’il mange vers 20h, vous lui laissez la gamelle d’eau jusqu’à 21h, vous le sortez à 22 h pour faire ses derniers besoins et il doit pouvoir passer une bonne partie de la nuit avant que la vessie ne se remplisse.
Ne confondez pas ses besoins urinaires avec les quelques gouttes qu’il pourrait laisser échapper lors d’une émotion, joie de vous revoir par exemple ou sur le coup d’une remontrance. Ce comportement passera avec l’âge.
« Mon chiot va dehors, joue et rentre à la maison pour faire pipi » est une remarque fréquente ! Cela signifie que le chiot n’a pas compris l’endroit opportun d’élimination. Il faut alors prendre du temps avec lui dehors et le surveiller jusqu’à ce qu’il fasse ses besoins ; à ce moment-là félicitez-le !
Enfin, soyez conscient que pour cet apprentissage, comme pour toutes les autres règles que vous voudrez inculquer à votre compagnon, il vous faudra parfois beaucoup de patience. Cependant ce sont ces premières semaines de vie communes qui vont conditionner les belles années de vie suivantes.
La malpropreté du chiot ne doit pas être confondue avec une maladie comme une cystite (infection urinaire) qui pousse le chiot à faire de faible quantité d’urine très fréquemment. Cette maladie est souvent associée à d’autres signes comme un abattement, une diminution de l’appétit, une odeur forte de l’urine ou une modification de sa couleur. Dans ce cas consultez rapidement votre vétérinaire.