Sauvetage, protection et adoption des chiens et des chats de l’Île de la Réunion, de Mayotte et sur Marie Galante île de l'archipel Guadeloupéen
La dirofilariose cardiopulmonaire ou « maladie du ver du cœur »
Les espèces les plus souvent parasitées par le ver Dirofilaria immitis sont les carnivores domestiques et sauvages, donc le chien, le chat et le furet, mais aussi le renard ou encore le loup. Le parasite peut également être transmis à d’autres mammifères, mais dans ce cas, il n’atteint pas le stade adulte et est éliminé naturellement.
La transmission du ver parasite se fait par piqûre de moustique. Les vers adultes présents dans le système circulatoire des animaux parasités donnent naissance à des larves appelées microfilaires. Les microfilaires, libérées dans la circulation sanguine, peuvent être ingérées par un moustique au moment où celui-ci pique pour se nourrir. Deux semaines plus tard, quand l’insecte piquera un nouvel animal, il sera alors susceptible de lui injecter des larves du parasite et ainsi de le contaminer à son tour.
Cycle de vie de Dirofilaria immitis (d’après Anka Friedrich, licence Creative Commons).
Les premiers signes ne sont visibles que très longtemps après la contamination par la piqûre de moustique, plusieurs années pouvant être nécessaires à l’apparition des troubles respiratoires et cardiaques. Il apparaît d’abord une toux, accompagnée de difficultés respiratoires plus ou moins marquées. Le chien s’affaiblit et peut faire des syncopes à l’exercice. Les signes d’insuffisance cardiaque droite sont tardifs. Il s’agit d’un gonflement oedème) de l’abdomen et des pattes.
Si l’évolution de la maladie cardiaque peut amener à terme au décès du malade, il faut savoir qu’un chien atteint de dirofilariose cardiopulmonaire peut également mourir soudainement. La présence des vers adultes dans le système sanguin peut en effet provoquer à tout moment la formation d’un caillot susceptible d’obstruer une artère ou une veine vitale. Ce risque est particulièrement augmenté au moment de la mort des vers adultes (ils survivent 5 à 7 ans chez le chien).
Le diagnostic définitif de dirofilariose cardiopulmonaire ne peut être posé qu’après avoir fait des examens complémentaires. Les principaux sont la recherche des larves ou des antigènes parasitaires dans le sang, et l’échographie, laquelle permet parfois de voir les filaires dans les gros vaisseaux sanguins ou dans le cœur. Malheureusement, tous ces tests souffrent d’une même faiblesse : quand ils sont positifs, ils montrent que l’animal est bien atteint de dirofilariose, mais quand ils sont négatifs, il n’est pas possible de conclure à l’absence de la maladie. C’est pourquoi il est souvent nécessaire de les associer et de les répéter.
Il existe des médicaments efficaces contre les vers adultes et leurs larves, mais, comme la mort des parasites adultes peut entraîner un état de choc gravissime pour le malade, le traitement doit être progressif et s’étaler sur plusieurs mois. Il se déroule en plusieurs phases, avec une utilisation séquentielle de différents produits.
Un élément essentiel permet de limiter les risques de choc chez le chien en traitement : la mise au repos absolu. Elle peut être nécessaire pendant toute la durée du traitement, et dans certains cas, il est préférable de garder l’animal en cage pendant plusieurs semaines. Ce n’est drôle pour personne, mais cela peut lui sauver la vie.
Pour ne pas en arriver là et limiter les risques de contamination, il est nécessaire de prendre un certain nombre de précautions pour protéger les chiens vivant dans une région à risque ou y voyageant :